Qu’est-ce que l’équilibre acido-basique ?
Pour se maintenir en santé, notre organisme a besoin d’un environnement stable où l’acidité est contrôlée afin de permettre l’accomplissement optimal de toutes les transformations chimiques dans le corps : c’est ce qu’on appelle « l’équilibre acido-basique ». Il garantit le juste équilibre entre les taux d’acidité et les taux d’alcalinité de nos différents tissus pour favoriser la réparation tissulaire, la production d’énergie, les échanges cellulaires mais aussi la digestion, l’assimilation ou encore la détox.
La présence d’acides dans l’organisme est normale, mais les excès d’acides peuvent être problématiques : c’est l’Acidose. Notre corps est merveilleux, il s’adapte constamment à ce type de surcharges pour en diminuer l’impact, mais si nos systèmes de régulation acido-basique sont sursollicités, le dérèglement se généralise. Nos réserves minérales et énergétiques sont entamées, compromettant le bon fonctionnement de l’organisme et affectant notre état émotionnel, notre niveau de vitalité et nos comportements.
Quels sont les facteurs de déséquilibre du pH ?
L’acidose est liée à plusieurs facteurs qui ont 3 causes principales : une surcharge d’apports acides (par exemple la consommation abusive d’aliments acidifiants), une surproduction d’acides (par exemple un stress prolongé) ou encore à un défaut d’élimination de ces acides (soit par manque d’oxygénation ou d’activité sportive, soit par surcharge des organes chargés de l’élimination des déchets acides).
Pour résumer, voici les principaux facteurs d’acidification :
- Le stress est 100 fois plus acidifiant que l’alimentation.
- L’alimentation : avec principalement les excès de sucres raffinés, de viande rouge, de céréales, de laitages et d’excitants (alcool, café, thé).
- La sédentarité ou au contraire le sport intense : l’activité sportive est indispensable pour recycler les déchets acides et les transformer en énergie. A contrario, un excès de sport intensif crée des surcharges acide qui sont difficilement compensées par l’organisme à haute dose.
- Un manque d’oxygénation : la respiration pulmonaire profonde permet d’évacuer les acides volatiles (le CO2) ; la respiration cellulaire, elle, permet la transformation des déchets acides en énergie et donc en vitalité.
- Le sommeil de mauvaise qualité limite la détox hépatique et l’évacuation des déchets.
- Certains médicaments et les polluants environnementaux impactent l’équilibre acido-basique.
Pourquoi éviter l’acidification de notre organisme ?
L’acidification de l’organisme crée de nombreux troubles et entraine la formation d’un autre type de déchet organique qui ressemble à une colle et que l’on appelle en naturopathie la Mucose toxique. Les acides non-évacués sont empaquetés par nos mucus pour protéger l’intégrité de nos tissus puis enfouis dans l’attente éventuelle d’être traités. A la surcharge acide s’ajoutent donc des barrages mucosiques, compromettant la fluidité de circulation de nos liquides corporels et les échanges cellulaires.
Voici une liste non exhaustive des troubles liés à un déséquilibre acido-basique :
- Notre état général : fatigue physique et psychique, baisse de l’immunité, perte de poids…
- Notre système nerveux : modification des humeurs, migraine, stress, hypersensibilité…
- Notre système respiratoire : infections ou inflammations ORL
- Notre système digestif : carie, déchaussement, gingivite, brûlures, reflux, calculs biliaires…
- Notre système ostéo-articulaire : ostéoporose, rhumatismes, arthrose, arthrite, douleurs lombaires…
- Notre sphère gynécologique : inflammation, kyste, mycose…
- Nos reins et vessie : cystite, brûlures, calculs rénaux…
- Notre circulation sanguine : mauvaise circulation sanguine, AVC…
- Nos muscles : crampe, spasme…
- Notre peau : sèche, démangeaison, eczéma, pellicules…
L’acidose finit par entrainer une inflammation de bas grade, faisant le lit des pathologies dites « de civilisation » : cardiovasculaires (obésité, diabète de type 2), neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer), auto-immunes (sclérose en plaques, diabète de type 1, Cröhn, Hashimoto, lupus…).
L’alimentation pour limiter les surcharges acides
Certains aliments vont être acidifiants et d’autres au contraire alcalinisants pour l’organisme. Voici quelques repères pour vous y retrouver :
Les aliments alcalinisants sont surtout d’origine végétale
- Fruits et légumes mûrs et de saison,
- Céréales complètes et légumineuses si elles sont germées ou trempées 24h,
- Graines germées, jus à l’extracteur, pollen, algues d’eau douce ou d’eau de mer… tous les trésors qui constituent l’Alimentation Vivante.
NB : Un fruit en jus ou un légume épluché sera plus acidifiant.
NB : Un fruit en jus ou un légume épluché sera plus acidifiant.
Les aliments acidifiants sont essentiellement d’origine animale
- Viandes rouges, charcuteries
- Fromages
- Poissons hors petits poissons gras
- Sucres raffinés
- Céréales et farines blanches
- Excitants : sodas, alcools, caféine
Augmenter la part végétale dans l’assiette et limiter les sources de surcharges sont un premier pas vers un retour à l’équilibre acido-basique. Attention cependant, notre organisme a besoin d’aliments acidifiants : protéines et aliments fermentés sont essentiels à une alimentation saine et équilibrée.
La correction alimentaire reste souvent insuffisante, en raison de facteurs croisés. En effet, l’hygiène de vie globale est à prendre en compte : qualité du sommeil, gestion du stress, activité physique, pollution, tabac… Il est également important de tenir compte de nos choix : quelle est la qualité du produit que j’utilise ? Quelle est sa teneur micro-nutritionnelle, la richesse du sol qui l’a fait pousser ? Est-il de saison, d’origine biologique ? Est-il consommé cru ou cuit ? Et selon quel mode de cuisson ?
Quelles sont les astuces pour éviter l’acidification de notre organisme ?
S’occuper de son stress avec des outils puissants : respiration, relaxation, méditation mais aussi séances d’olfactothérapie ou de sophrologie.
Privilégier l’évacuation des acides en stimulant leurs portes de sortie (émonctoires) : reins, poumons et peau.
- Pour stimuler les reins, il est essentiel de boire de l’eau faiblement minéralisée, au moins 1.5 litre quotidiennement, par petites gorgées, en dehors des repas. Des tisanes peuvent également soutenir les reins : pissenlit, bruyère, queues de cerise, bouleau…
- Pour stimuler les poumons, rien de tel que la pratique d’une activité physique et de la respiration régulièrement. C’est encore mieux si ces activités sont réalisées au grand air.
- Pour stimuler la transpiration, penser à un bain chaud, à un sauna infrarouge ou encore à l’activité physique.
Le Château du Launay propose dans ses cures un accompagnement nutritionnel, physiologique et psycho-émotionnel pour vous aider à retrouver ou entretenir votre équilibre acido-basique.
Écrit par Marion Baudy et Maya Salem, naturopathes
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